Une nouvelle étude examine comment la naltrexone topique rétablit la production de larmes dans la sécheresse oculaire diabétique

Un article récent dans Experimental Biology and Medicine traite des effets de la naltrexone topique sur la production de larmes chez les rats diabétiques. Dirigée par le Dr Pat McLaughlin, le Dr Ian Zagon et leur étudiant diplômé David Diaz du Pennsylvania State University College of Medicine, ainsi que le Dr Joseph W. Sassani, l'étude révèle comment le blocage de la voie du facteur de croissance opioïde - récepteur du facteur de croissance opioïde inverse les symptômes de sécheresse oculaire et stabilise la sensibilité de la surface cornéenne dans les modèles précliniques.

Le diabète, une épidémie mondiale, entraîne souvent des complications du système visuel, notamment la sécheresse oculaire. La sécheresse oculaire chronique résulte d’un dysfonctionnement de l’unité fonctionnelle lacrymale. L’étude montre que quelques semaines après l’apparition de l’hyperglycémie, les rats diabétiques ont développé une sécheresse oculaire. L'application topique de naltrexone a inversé les symptômes en seulement cinq jours en augmentant la production de larmes et la sensibilité cornéenne sans provoquer de changements morphologiques significatifs dans les glandes lacrymales ou de Meibomius.

Les chercheurs ont découvert que l’inversion rapide de la sécheresse oculaire était due à une augmentation des sécrétions aqueuses de protéines et de mucine, liées aux fibres sensorielles de la cornée. Ces résultats ouvrent de nouvelles voies pour comprendre les mécanismes de la sécheresse oculaire et sa relation avec la voie OGF-OGFr, suggérant le potentiel de la naltrexone pour traiter la sécheresse oculaire diabétique chez l'homme.

Le Dr Goodman, rédacteur en chef de Experimental Biology and Medicine, souligne l'importance de ces résultats et plaide en faveur d'études cliniques visant à déterminer l'efficacité de la naltrexone dans le traitement de la sécheresse oculaire diabétique.